Lutte contre le paludisme, la priorité est donnée aux enfants
Compte tenu de l’ampleur de la persistance du paludisme dans le pays et plus dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, le ministère de la Santé publique a pris des dispositions qui s’imposent. La première cible devant être protégée reste l’enfant. Le choix est justifié du fait que sur environ 3000 de décès dus au paludisme dans les formations sanitaires chaque année, près de 60 % sont des enfants de moins de cinq ans. Aussi, Roll Back Malaria et l’OMS ont classé le Cameroun 11e rang mondial des Etats les plus affectés. Pour ce faire, une quatrième campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) sera lancée en faveur des trois à 59 mois en juillet. Cette annonce du ministre de la Santé publique (Minsanté), Dr Manaouda Malachie, a été faite hier à Yaoundé. La campagne consiste à l’administration intermittente d’un traitement complet par un antipaludique pendant la forte saison de transmission pour éviter la maladie. Et l’objectif est de maintenir une concentration thérapeutique du médicament dans le sang du sujet pendant la période où le risque de contracter le mal est plus élevé. Etant donné l’effet positif produit en 2018 en contribuant à la baisse drastique de la mortalité des moins de cinq ans, le minsanté compte maintenir le cap. Les conditions pour recevoir ces médicaments portent sur les enfants qui ne souffrent pas de paludisme simple ou sévère, ceux séropositifs ou atteints d’une maladie chronique et incapables de prendre un médicament par voie orale.
